12 mars 2010

Les problèmes de la princesse Aiko et de sa mère, Sa Majesté Masako.

Une princesse bousculée, une lourde couronne.

Article de Martin Fackler, The New York Times- Tokyo Journal, 12 mars 2010. Traduction par moi-même.

Quand un fonctionnaire de l'Agence de la Maison Impériale a annoncé la semaine passée que la princesse Aiko refusait d'aller à l'école parce qu'elle avait été intimidée par ses camarades, il a fait bien plus que revéler un problème banal qu'affronte un membre de l'ancienne et reservée monarchie du Japon.

Il a aussi revélé un nouvel aspect d'un des drammes plus captivants mais mystérieux au Japon, la dépression et réclusion durée 7 ans de la mère d'Aiko, la princesse héritière Masako, qui fut une diplomate formée à Harvard. Aiko est fille unique de la princesse Masako et de son mari, le prince héritier Naruhito, largement reconnue comme un des rares motifs de joie pour la triste princesse héritière.

Cet episode a de nouveau soumis la triste histoire de la princesse Masako au regard sévère de la presse populaire. Les médias ici ont représenté en 1993 son marriage comme le compte de fées d'un roturier qui épouse un prince, mais ils ont ensuite pris une attitude de plus en plus critique face à son incapacité de donner au trône un héritier mâle. On estime que la pression toujours plus forte a laquelle elle a été soumise est une des raisons principales qui l'ont menée à ce qui a tout l'air d'avoir été une dépression nerveuse.

Depuis l'annonce de la semaine passée, la princesse Masako est reapparue pour accompagner sa fille à l'école et même assister aux cours. Certains commentateurs se sont essayés à des spéculations sur le fait que les problèmes de la mère auraient pu rendre Aiko trop sensible ou emotionellement fragile.

La question en ce moment est de voire si la nouvelle que sa fille a été intimidée va rendre les japonais plus compatissants vers son sort, ou uniquement alimenter les critiques. Certains affirment que l'état d'Aiko ne fera qu'augmenter les demandes de la part du parti conservatoire aux père Naruhito, 50 ans, de renoncer à succeder à son père, l'Empereur Akihito, 76 ans.

“Beaucoup de gens ne vourront pas qu'une famille en telle mauvaise forme devienne l'Empereur et l'Impératrice” a dit Akira Hashimoto, un ancien camarade d'école de l'Empereur Akihito qui a écrit plusieurs livres sur la famille impériale. “Si les problèmes d'Aiko persistent, cela ne fera qu'augrmenter la pression sur le prince héritier Naruhito.”

L'attention de laquelle bénéficie à nouveau la famille des héritièrs au trône a repris vendredi, lorsque le fonctionnaire principal de l'Agence de la Maison Impériale, qui gère les affaires concernant le prince héritier et sa famille, a annoncé à une conférence de presse de routine qu'Aiko restait à la maison à cause de maux d'estomac et crises d'anxiété. Le fonctionnaire, Issei Nomura, a ensuite revélé que l'agence croiyait que la princesse avait subi des comportements violents de la part de garçons dans son école primaire, même s'il n'a pas donné de détails.

Ce défoulement apparamment imprévu est sans précédants parmi les cercles très restreints de la famille impériale japonaise, si liée aux traditions, et il a immédiatement déclenché une couverture médiatique fanatique des médias japonais. Certains reportages ont critiqué Nomura pour avoir réagi de façon excessive à un problème commun que beaucoup de parents d'autres classes sociales doivent affronter.

Toutefois les mots les plus crûs ont été addressés à l'école primaire Gakushuuin, crée il y a plus d'un siècle pour éduquer l'artistocratie d'avant-guerre du Japon. Des tabloids ont rapporté avec ton scandalisé comment l'école avait laissé que des élèves courent, crient en classe et se bagarrent dans la cour – une cohue normale dans d'autres écoles, mais inacceptable dans une école partonnée par la famille impériale.

En réponse aux commentaires de Nomura, un directeur de l'école, Motomasa Higashisono, a dit que Aiko avait pris peur car deux garçons avaient failli la heurter par accident alors qu'ils couraient à travers le corridor pour aller au réfectoire.

“D'après ce que j'ai cru comprendre, il n'y a pas eu d'actes de violence ou intimidation à l'égard de son altesse la princesse Aiko” a dit Mr. Higashisono. Malgré cela on a parlé de la possibilité que la famille impériale coupe ses relations avec l'école à cause de cet incident.

De façon indirecte, cette saga a aussi augmenté les préoccupations de quelques conservateurs sur la question si le prince Naruhito est apte a monter sur le trône ou pas. Certains observateurs de la Cour, comme Hashimoto ont commencé à se demander comment le prince pourrait s'occuper de ses tâches en tant que Empereur alors que sa femme en est incapable et que sa fille ne peut pas aller à l'école.

Naruhito a partagé le blâme à sa femme de ne pas avoir eu un garçon, ce qui a causé un débat très politique sur le fait de casser avec des siècles de tradition et permettre ainsi à une femme de monter au trône japonais, une des monarchies plus anciennes au monde. Ce dèbat s'est terminé il y a trois ans quand la femme du petit frère du prince héritier, le prince Akishino, a donné naissance à un fils, assurant ainsi au moins pour une génération la succession avec un héritier mâle.

D'autres, toutefois, disent que l'incident à l'école pourrait avoir l'effet contraire, c'est à dire de faire éprouver au public de la compassion pour princesse Masako. Si elle était perçue comme une mère préoccupée qui affronte les intimidations à son enfant, un problème bien trop commun dans le système éducatif très stressant du Japon, cela pourrait la faire sembler moins distante.

“Cela impressionnera le public, le fait que Masako a des problèmes comme nous tous”, a affirmé Takeshi Hara, un professeur spécialiste de la monarchie à l'Université Meiji. “Cela pourrait apporter plus de soutient à elle et au prince héritier”.


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