21 juillet 2010

13 juillet 2010

See you in september

C'est bien d'avoir des certitudes dans la vie parfois, et en ce moment, j'en ai, alors je vais essayer de pas trop me plaindre, bien que cela soit difficile.
J'ai (complètement) raté mon oral à l'ESIT et j'irai donc étudier la traduction en Master à l'ETI de Genève. Rentrée prévue le 20, contrat à la Cité U à partir du 15 septembre.

J'imagine que des aspirants interprètes pourraient tomber sur mon blog en faisant des recherches sur l'ESIT/ETI à travers Google, aussi vais-je décrire un minimum les raisons de mon échec.

Je vous avertis: je n'ai pas tout à fait digéré, et je suis quelqu'un de très impulsif. Natures sensibles s'abstenir, je ne vais pas mâcher mes mots - à mon égard du moins, ce qui effraye les gens parfois.

L'oral a été décevant à bien des égards. Je suis la première responsable, en tête de la liste des critiques faisables. Quand l'entretien a commencé, j'ai stressé. Je sais pas vraiment pourquoi d'ailleurs. Les questions qui m'ont été posées n'étaient pourtant pas difficiles du tout. Juste une question sur mon parcours. Le premier exercice de A en B a tout de suite suivi. Je me suis mal exprimée. J'étais tellement stressée que je n'ai pas su construire un discours avec un début et une fin, équilibré, agréable à écouter; je ne pense pas avoir complètement raté non plus, mais ce n'était vraiment rien d'exceptionnel. De plus, j'ai fait une grosse erreur. Je ne me souvenais plus comment dire le numérique en italien (le sujet du discours). C'est trop bête....je m'en veux tellement de ne pas avoir saisi une occasion quelconque pour préciser que je savais pertinemment que j'étais en train de faire une erreur, par la suite. Je crois que c'était d'ores et déjà mort pour moi. On ne m'a posé qu'une question sur le discours que je venais de faire; occasion pour me rendre compte que dans mes liste des avantages et désavantages j'avais mélangé et confondu un élément. Normal, j'entendais plus mon coeur que le discours de l'oratrice. On est tout de suite passés au discours de C à A. Là, je dois dire que je ne suis pas mécontente de ma performance. Elle n'était pas exceptionnelle, tout comme l'autre, mais satisfaisante pour moi personnellement: j'avais tellement peur d'avoir perdu mon français de façon presque définitive, que de réussir à m'exprimer bien m'a redonné courage et motivation. Toutefois, le discours source était long et dense, et je n'ai pas réussi à retenir plus que ça, toujours à cause du stress. D'un coté je savais que le stress allait influencer mes performances, de l'autre ça aurait pu être pire. Le VRAI problème a été le jury.
Son attitude m'a paru décalée et décevante. Premièrement, aucun intérêt porté à ma personne. Une attitude, comment dire, de personnes qui ne sont pas sur le même niveau...Deuxièmement, que ce soit à cause de mon mauvais départ, ou à cause du fait que j'étais la toute dernière et on était samedi soir, on m'a cuite à une sauce express. Je n'ai eu droit qu'à 10 minutes, 15 maximum d'interview. Autrement dit, j'avais à peine eu le temps de rentrer dans le bain que, pour le jury, c'était déjà fini. Dommage car j'ai du potentiel, 12 ans de séjour dans mon pays de langue B, donc bon...mais on est jugés sur nos performances et non pas notre potentiel, c'est ce que j'en retiens en tout cas. Je m'attendais à un oral beaucoup plus exigeant, le comble c'est que justement les textes n'étaient pas difficiles et tout dépendait de comment on les résumait oralement...Je m'attendais aussi a pouvoir avoir une discussion entre adultes avec le jury, par exemple j'espérais pouvoir discuter brièvement avec eux à propos de mes capacités, de mes langues, mais rien de tout cela. C'est comme si j'avais été un enfant à leur yeux: après le premier exercice, 2 des membres du jury se passaient des mots sur la table...si seulement ils m'avaient posé des questions, critiquée, bref, stimulée pour voir ce qu'il y a au dessous de la surface...
Je crois donc être responsable à hauteur de 50% de mon échec, mais je n'ai pas trouvé le jury très objectif et constructif non plus. Je ne me réjouis pas plus que ça de recevoir les notes non plus d'ailleurs, en 10 minutes je ne vois pas comment ils auraient pu comprendre mon niveau tel qu'il est en général/d'habitude. Ils m'ont déçue.

En plus -et non, c'est pas fini- j'avais le japonais en deuxième langue C et je n'ai même pas été interrogée en japonais...! Pire, selon le secrétariat, qui m'avait dit de me tenir à disposition entre le 1 et le 5 juillet car j'allais impérativement être reconvoquée (le cas échéant) dans ce créneau, au fait le jury de japonais avait déjà passé, il n'était plus là, et si j'avais eu mes 3 langues j'allais faire l'oral de japonais à la rentrée....intox ou pas, c'est vraiment lamentable. C'est du n'importe quoi et pourquoi ne pas refuser les candidatures de combinaisons qui n'intéressent pas?

En gros, je n'étais à priori pas intéressante aux yeux de l'ESIT, et je n'ai pas donné le mieux de moi et n'étais pas vraiment au point pour leur prouver le contraire. C'est extrêmement frustrant quand on sait d'où je viens. J'aurais préféré qu'on me le notifie plus tôt également. A l'avenir je me méfierai des écoles publiques. Autant payer cher mais obtenir l'avis de professionnels qui se comportent en tant que tels. Et autant dire que le chemin vers la réalisation de mon rêve vient considérablement de s'allonger, avec tout son lot de souffrance et frustration.

Bref, me voici donc officiellement étudiante en Master de Traduction à l'ETI de Genève.
La rentrée aura lieu en septembre, tout est déjà en ordre, logement y compris.
J'espère vraiment que le niveau est à la hauteur de mes attentes, que le cursus est enrichissant, la formation exigeante et les professeurs sévères. Je veux en tirer le plus possible. Si j'avais une seconde seulement l'impression de gâcher mon temps je pourrais vraiment déprimer. Je veux pouvoir travailler dans 2 ans, sans trop d'angoisses, et me dire que mon diplôme et mes capacités valent quelque chose.
Ceci dit il me reste le problème de l'admission en interprétation...
Je n'ai pas encore décidé grand-chose, sinon que je dois abandonner le japonais en C (le message de l'ESIT a été assez clair) et C-ifier mon allemand.

Ce qui me réconforte dans tout ce bordel, c'est que j'ai confiance en moi pour devenir une traductrice, une vraie, y compris à partir du japonais. Je sonne surement trop sûre de moi mais je vous assure, c'est que mon ego en a pris un coup avec l'ESIT. Je dois me rebâtir...et c'est par la traduction que je commencerai.

Je vous donne donc rdv au mois de septembre pour la rentrée!
Entre parenthèses, ce blog va rester un observatoire de cultures étrangères et tout ce qu'il a toujours été; je vais pour la première fois vivre et étudier dans mon pays de naissance, ce n'est pas rien: découvertes garanties!

Carissimi,
Mi trovo purtroppo nella situazione di chi ha delle certezze ma non quelle che vorrebbe. Non sono stata ammessa all'ESIT e studierò quindi Traduzione all'ETI di Ginevra. Le lezioni iniziano il 20 di settembre e dal 15 ho un contratto per la casa.

Nell'interesse dei miei fedeli lettori e di chi capita qui per curiosità/interesse per l'interpretariato o le scuole che menziono così spesso, farò un resoconto del mio triste orale.

L'orale è stato davvero deludente, per vari motivi. Io sono la prima responsabile: non sono riuscita a gestire lo stress, nonostante la prima domanda postami fosse banale (una domanda sul percorso personale). Il primo esercizio da A a B è subito iniziato e credo di non aver mai parlato così male in italiano. Non che abbia fatto errori di grammatica, certo che no. Ma sono stata sconclusionata e poco convincente. Anzi per nulla convincente. Credo che sia per questo che la giuria ha immediatamente pensato che non fossi all'altezza, impressione confermata immagino dall'errore madornale che sono stata costretta a fare, non ricordandomi la traduzione di "numérique" (digitale, che ho tradotto "numerico"), errore che non ho poi corretto, pur sapendo che fosse sbagliato. Dopo una sola domanda su questo esercizio, che mi ha fatto rendere conto di un altro errore, stavolta più concettuale e di comprensione del testo, si è passati subito al secondo esercizio da C ad A. Non sono stata insoddisfatta della mia performance, stavolta, ma mancava comunque di quel non so che per essere ottima, per colpire. Anche lì, una domanda e via. Inoltre il discorso originale era lungo e denso di informazioni e non sono riuscita a ricordarmi molto oltre ai punti principali. Sempre per lo stress. Sapevo che lo stress avrebbe influenzato negativamente il mio rendimento, peccato che ci fosse un altro problema di dimensioni non piccole e cioè la giuria.
Il comportamento della giuria mi ha veramente stupita e delusa. La giuria non mi trattava da pari a pari. Tant'è che anziché avere una conversazione tra adulti che si dicono le cose come stanno a proposito delle mie capacità generali e linguistiche, 2 persone della giuria hanno pensato bene di passarsi dei bigliettini dopo il primo esercizio e mentre ascoltavo la terza che faceva il discorso in C. Inoltre non ho percepito nessun interesse per la mia persona e il mio percorso, tant'è che sono stata valutata per la mia performance tale e quale è stata (breve, concessimi appena 10 minuti) e non per il mio potenziale, che avrebbero potuto voler scoprire. Mi aspettavo ad un orale durissimo, all'altezza della sua terribile e temibile reputazione, purtroppo per me è stato molto meno difficile del previsto nel senso che non c'è stato un interrogatorio in grado di mettere a nudo le capacità dello studente. L'altro problema, legato sia a me che alla giuria, è che appena io mi ero riscaldata la giuria decretava la fine dell'esame...
Insomma, è colpa mia ma anche di questa giuria che non ho trovato per nulla professionale. Neanche mi interessano i voti che mi hanno dato, tanto li ho trovati imparziali e "inutili" (nel senso che potevano darmi delle risposte sul mio livello in generale, mentre sicuramente per 10 minuti di esami saranno stati in grado al massimo di dare un parere frettoloso sulla mia performance del 3 luglio tra le 17h50 e 18h00 di sera).

Inoltre, perchè non è finita qui, avevo anche il giapponese in seconda lingua C e non sono neanche stata interrogata in giapponese. La scusa ufficiale sarebbe che la giuria per giappo già non c'era più e che in caso di ammissione sarei passata all'orale a settembre. Credo sia falso, ed in ogni caso è inaccettabile.

Avrei preferito capire prima - o venire informata dai diretti interessati subito- che non interessavo l'ESIT a priori; poi chiaro che è colpa mia se non sono stata in grado di convincerli del contrario. E' per questi due motivi che la situazione è estremamente frustrante, se penso a tutto quello che ho fatto per questo esame...

Insomma, studierò traduzione a Ginevra. Posso solo augurarmi che il corso sia stimolante, il livello all'altezza delle mie aspettative e i professori severi. Non voglio avere neanche per un secondo l'impressione di perdere il mio tempo, e voglio poter andare a lavorare e pensare che il mio diploma e le capacità acquisite valgono qualcosa. Come sempre voglio tirarne fuori il massimo.
Rimane il problema dell'interpretariato in tutto questo.
Non ho deciso modalità e tempistica di secondo tentativo, mi è chiaro solo che devo lasciar perdere il giapponese e sostituirlo col tedesco.

In tutto questo l'unico motivo di conforto per un ego abbastanza scalfito è la fiducia nella possibilità di ricominciare da zero con traduzione e poter diventare una traduttrice, anche dal giapponese.

L'appuntamento quindi è per il mese di settembre!
Questo blog rimarrà quello che è sempre stato; non crediate che diventi noioso perché abiterò in Svizzera: è la prima volta che vivrò nel mio paese di nascita, equivale a un soggiorno all'estero!