22 octobre 2010

Le point après 1 mois de cours – Primo mese di specialistica: resoconto

Me voici à la maison avec 2 éléments propices à la rédaction d'un compte-rendu de mon premier mois de traduction: la crève, et du recul.

Le rythme s'est quelque peu intensifié mais il reste abordable avec une bonne dose d'envie et énergie.

Pour ce qui concerne la traduction pure et dure, finalement avec 6 heures de cours par semaine pour 2 paires de langues je ne peux pas me plaindre du trop. Mais pour ceux qui auraient la tendence à penser qu'on ne peut pas progresser avec si peu, je dirais que j'ai remarqué que je mets moins de temps à traduire – déjà. Les progrès en anglais vers italien sont flagrants: cette semaine je me suis auto-imposée de traduire les 300 mots de devoirs en pas plus que 2 heures, d'une part parce que j'avais pas trop envie ni le temps, d'autre part parce que ce sont les conditions d'examen. J'y ai mis donc 2 heures et, d'après la correction en classe, le résultat n'était pas plus catastrophique de quand j'avais mis 6 heures une autre fois...

En traduction à partir du français, rien à signaler. Après un texte sur la menace terroriste, assez simple mais qui nous a donné l'occasion de voir comment il faut prendre position par rapport à la façon dont sont écrits les articles des journalistes et par rapport à tout ce qui est sur les journaux en général, nous sommes passés à un texte un peu plus technique qui s'intitule “Hormone de Croissance: des parties civiles demandent la saisine du Conseil constitutionnel”. La leçon que j'ai apprise est qu'après avoir compris l'original il faut s'en détacher pour trouver la collocation italienne. Ben tiens. Plus facile à dire qu'à faire. Une de mes camarades, qui avait sans doute tout simplement envie d'écrire en bon italien, s'en est pris plein la figure parce qu'elle avait fini par trop s'éloigner de l'original – à savoir, elle aurait trompé le lecteur qui ,lui, ne possédant pas l'original ne peut que s'en remettre à ce qu'il lit et à ce à quoi les mots qu'il lit lui font penser. Un exemple concret? Prenons la phrase “Le terrorisme est à 100% évitable et tout incident qui n'est pas empêché est une erreur coupable du gouvernement”. Si on veut traduire “incident qui n'est pas empêché” correctement, il vaut mieux ne pas se servir du verbe italien “impedire” (empêcher), car quoique tout à fait correct et équivalent, au participe passé “impedito” ça devient un mot qui nous (nous italophones) fait penser à un individu maladroit. Rien à voir avec la notion d'empêcher un attentat. Ca c'était un exemple pour vous faire sourire; il y en a des plus sérieux. Je vais vous citer une de mes erreurs: j'ai traduit “arrêté aux mois de juillet en Afghanistan, l'homme avait voyagé au Waziristan pakistanais, où il avait reçu une formation au maniement des armes” par “l'individuo aveva viaggiato nel Waziristan” etc. C'est pas grammaticalement faux, mais en italien en tout cas, ça donne l'idée que l'individu se baladait en vacances lorsqu'il a été arrêté...

Il faut donc prendre du recul et se demander: si j'étais le lecteur type, qu'est-ce que je penserais de ce texte? Qu'elle est l'idée que je me ferais du sujet? Et ensuite: Est-ce qu'elle correspond à l'idée de l'original? C'est souvent au niveau microscopique des mots que ça se joue. Pour le macro – le style de tout le texte cible – on verra au semestre de printemps.

Bref, il n'y a certainement pas de fil conducteur dans ces cours, nous sommes confrontés à des traductions de textes variés et difficiles (selon les professeurs). C'est avec le temps et l'entrainement qu'on s'améliore et que, faute de mieux, on apprend à ne pas se faire avoir par les pièges plus récurrents.

Je vais maintenant passer aux matières où j'ai (l'impression d'avoir) le plus appris.

En terminographie, rien à ajouter puisque plusieurs cours ont été annulés/déplacés/posticipés et nous ne sommes pas encore véritablement entrés en matière. Le seul truc, et ça m'embète, c'est qu'on fait de la terminologie aussi en traduction assistée par ordinateur (par la suite: TAO), mais de façon différente. J'ai les idées un peu confuses: il semblerait qu'il existe de la terminologie pour les entreprises qui créent de nouveaux objets (donc concepts), ou qui doivent mettre par écrit de façon systématique leur conventions sur la dénominations de leurs concepts, et de la terminologie pour la TAO qui permet dans le cadre de la traduction semi-automatique de reconnaître des termes qui sont dans une base terminologique pour en proposer la traduction, enregistrée elle aussi dans la base. C'est radicalement différent comme approche et comme résultats. La différence la plus grande étant que dans le premier cas on doit travailler sur la définition des termes dans chaque langue (sans traduire de l'une à l'autre!), et avec de la documentation variée qui sera synthétisée en un résultat nouveau; alors que dans le deuxième cas, peu importe si le mot est un terme ou pas; pourvu qu'il appartienne à un domaine, le domaine du texte, par exemple l'Union Européenne, et là la base termino servira à dire au traducteur que dans le domaine UE le mot solidarity fund se traduit par fondo di solidarietà et ainsi de suite. Dans le deuxième cas j'ai l'impression que la rigeur scientifique est moins importante, mais bon, tout cela reste à vérifier.

J'ai énormément appris en TAO: je sais me débrouiller avec les software Trados, WinAlign et Multiterm pour (1) créer des mémoires de traduction, (2) segmenter et aligner des documents traduits, (3) créer des bases de terminologie, (4) intégrer les mt, les bases termino et les documents alignés dans un projet dans trados dans le but de a. traduire un nouveau document de façon semi-automatique, b. gérer le projet, c. faire la facture. Oui! On nous apprend à facturer en fonction du nombre exact de mots qu'on traduit/révise. SDL trados, le software que nous utilisons, permet de faire une pré-analyse du document qui sort une statistique sur combien de mots sont à traduire ex novo, combien à réviser, combien à laisser tels quels, analyse sur laquelle se fonde la facturation avec les tarifs en vigueur. Nous avons aussi abordé quelques questions éthiques: est-ce correct de ne pas dire à son client qu'on dispose d'une MT, qui va faciliter notre travail, si celui-ci ne nous en fournit pas une? Et ainsi de suite. La prof. nous a donné son avis et expliqué la situation acutelle. Il se trouve qu'il n'y a pas encore de réglementation officielle (c'est à dire: de législation) sur la propriété d'une traduction* etc. Affaire à suivre, donc, pour nous futurs traducteurs.

Donc à ce jour, c'est le cours de TAO que je préfère et trouve le plus utile. Néamoins, la maîtrise de ces outils informatiques demande beaucoup de temps. Hier encore, j'ai passé 6 heures à m'entraîner sur ces softwares...Du coup, je trouve cela vraiment regrettable qu'il n'y ait pas un cours de TAO 2. Il est d'ores et déjà clair qu'il faudra vraiement que je profite de mon inscription à l'UniGe et donc de l'accès aux services informatiques pour utiliser ces produits dont la licence coute un oeil de la tête. Nous pouvons télécharger SDL trados en version démo pour 30 jours – mais, pas de chance – ça ne tourne pas sur Mac...hey Steve, et si au lieu de lancer un nouveau produit tous les 3 mois, tu pensais aux problèmes de compatibilité de ce qui est déjà sur le marché?!

En revanche, il y a un cours de traduction automatique (dorénavent: TA) 2, que je ne ferai surement pas! Je n'aime pas du tout la TA. En TA nous utilisons maintenant Réverso, un système minimaliste de traduction automatique. C'est un système stupide, et c'est pour ça que je n'aime pas le cours. En gros, on insère une phrase à faire traduire à la machine, et si le résultat n'est pas correct (la majorité des cas) on paramètre le software pour que ça sorte le plus juste possible. Ce paramètrage consiste à donner des indications grammaticales à la machine: considère ceci un verbe, considère qu'il se décline ainsi, considère la préposition qui suit qui en change la signification etc. etc. C'est une perte de temps IMMENSE. Surtout que 1. j'aime pas la grammaire, et cette approche si normative 2. je préfère la TAO parcequ'elle prévoit une collaboration étroite entre la machine – qui par définition est stupide – et l'homme – qui par définition est intelligent et, dans notre cas, un expert linguistique. Donc bon...voici pour mon avis.

Enfin, et pour terminer, je n'ai rien de nouveau à dire sur le cours de politiques linguistique, puisque nous en sommes encore à l'introduction.

Encore 2 mois entiers de cours pour ce premier semestre...

J'ai jeté un coup d'oeil aux offres de stages, mais il n'y a strictement rien pour les italophones...

Pour maintes raisons, ce passage de la francophonie à l'italophonie dans ma vie commence à me sembler une malédiction...

A plus pour encore des bonnes nouvelles, j'espère!

* Pourquoi est-ce important de se demander à qui appartient une traduction qui a été commandée et payée par un client? Parce que si le client ne précise pas qu'elle lui appartient -puisqu'il l'a achetée – le traducteur, qui l'a faite et à qui elle semble appartenir « naturellement », pourrait l'utiliser pour alimenter sa mémoire de traduction et acquérir un avantage compétitif...


Cari,

Sono a casa col mal di testa e siccome non riesco a studiare pensavo di aggiornare il mio blog raccontandovi di come vanno le cose qui a traduzione, dopo il primo mese di lezioni.

Per quanto riguarda i corsi di traduzione vera e propria riflettevo sul fatto che può sembrare non esserci una progressione dalle prime alle ultime lezioni nella difficoltà: in fondo i testi che dobbiamo tradurre sono tutti difficili, come hanno ammesso i professori, e di varia natura, per cui è solo allenandosi che, col tempo, si può giungere ad un miglioramento; o, per lo meno, a non cadere nei tranelli tipici della traduzione.

Questo però non vuol dire che non si faccia progressi. Per citarne uno, io già ci metto di meno a tradurre. Me ne sono accorta l'altro giorno quando, per mancanza di tempo e voglia, mi auto-imposi di fare le 300 parole di compito in sole due ore – che è poi il tempo che ci viene concesso all'esame. Ebbene, nonostante non fossi soddisfatta di tutte le mie soluzioni, il risultato non è stato poi così tremendo. A lezione poi va già decisamente meglio: la prof., una grande sostenitrice della maieutica, non mi spaventa più così tanto e riesco ad intervenire regolarmente, sentedo di avere un cervello funzionante e « italiano », che trova le parole giuste se aiutato.

Per la traduzione dal francese, nulla di particolare da aggiungere, se non che abbiamo avuto modo di vedere cosa è allontanarsi troppo e cosa è una collocazione giusta e che rispetta l'originale. Nella parte scritta in francese trovate alcuni esempi concreti.

Le materie in cui ho imparato più cose però sono quelle applicate e di TIM.

Di terminografia non ho da dirvi nulla, perchè non siamo ancora in medias res; ma siccome abbiamo fatto un po' di terminologia anche in traduzione assistita al computer (d'ora in poi CAT Computer Assisted Translation), è emerso che sembrano esserci due tipi diveri di terminologia, a seconda dell'uso che se ne fa. E questo mi confonde un po' le idee perché ci sono stati presentati come se si fosse trattato della stessa cosa. Ad ogni modo, sembra ci sia la terminologia -più vera, più »scientifica » per le aziende che creano oggetti e quindi concetti nuovi e che hanno bisogno di sistematizzare le denominazione riferite a tali nuovi concetti, e la terminologia per CAT dove gli elenchi bilingue di termini servono soltanto a farsi suggerire dal software, durante la traduzione semi-automatica, qual è la traduzione di un dato termine ricorrente nel testo preso in considerazione. To be continued.

La mia materia preferita comunque è CAT, perché è la più utile. Ho imparato a usicchiare Trados, WinAlign e Multiterm per 1) creare Translation Memories 2) segmentare e allineare testi tradotti 3) creare basi terminologiche, nonché a combinare tutte queste applicazioni in un progetto di SDL Trados per a. tradurre nuovi documenti più rapidamente b. gestire un progetto di traduzione c. fare la fattura. Ebbene sì! Ci insegnano a fare una fattura come Dio comanda, in funzione delle parole che abbiamo effettivamente tradotto ex novo o solo verificato. Difatti questo software consente di eseguire una pre-analisi dei documenti da tradurre con la quale stabilisce quante parole sono tradotte automaticamente, quante da verificare, e quante da rifare « a mano ». La fatturazione lo prende in considerazione visto che non sarebbe giusto far pagare il 100% della tariffa – poniamo 5 centesimi a parola – se in realtà quella parola è stata tradotta automaticamente e il traduttore non ha fatto che verificare che fosse giusto, senza, la maggior parte del tempo, dover intervenire. Utile e fico. Mi spiace difatti che non ci sia un seguito a questo corso di CAT, di cui stimo a pacchi l'insegnante.

Peccato che ci sia, invece, un seguito al corso di traduzione automatica (d'ora in poi: TA), che odio con tutta me stessa. Ok, allora immaginatevi, avete un programma in cui inserite frasi, che vengono tradotte del tutto automaticamente ma che per il 90% dei casi sono tradotte male. Dovete modificare i parametri, dando al software le informazioni necessarie – on a case by case basis- per tradurre correttamente. Indicazioni del tipo: in questo contesto considera questo come un verbo non un aggettivo, considera le preposizioni che modificano il significato in tale o tal altro modo, considera quello, considera quell'altro...e continua a tradurre male! E' una perdita di tempo immane! Ho deciso che non fa per me. Io sono per la CAT, che parte dal presupposto (giusto, e giustamente) che la macchina è stupida, o comunque non intelligente abbastanza, per fare quello che fa un uomo, e quindi fa collaborare i due per ottenere un risultato del tutto soddisfacente. CAT RULES.

Purtroppo non posso dire altrettanto di LPP (Language Policy and Planning) perché il professore è una persona talmente importante che non ci fa mai lezione. Bah. Quando saremo andati oltre l'introduzione spero di avere buone notizie da raccontarvi.

Per il resto ho fatto una capatina al cartellone delle proposte di tirocinio e lavoro e la situazione non è proprio rosea per gli italofoni. Anzi, non c'è proprio un ficco secco per noi. Pace amen, quando sarà il momento cercherò io.

Da Ginevra per oggi è tutto, vado ad affontare i due mesi rimanenti di semestre che ho!

2 commentaires:

  1. Comme je comprends tes remarques quant au détachement de l'original...C'est également exactement ce que l'on nous dit ici à l'ITI-RI de Strasbourg.
    Tout l'essence de la traduction est là : ni trop proche, ni trop éloigné de l'original ! Question d'entraînement, sans doute ! ;-)
    Heureusement, les cours d'interprétation aident à prendre du recul et à remanier la phrase. Mais c'est certains jours plus facile que d'autres !
    Courage !

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  2. En effet, la traduction étant de l'écriture, il y a des jours où on est inspirés, et d'autres non!

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